jeudi 3 décembre 2015

Une coupe franche

Une coupe franche dans le texte, il y a bien trop de mots. Épurer, jusqu'à n'avoir que l'essentiel, dans le fond, dans la forme. Rechercher la concision du haïku, acéré comme la lame d'un sabre. Il tranche, il émonde, il montre la nature, il dit l'émotion dans l'équilibre de trois vers et dans le nombre impair des mots.             
                          
                         La nuit est sans fin
                                 je pense
                   à ce qui viendra dans vingt mille ans*
                                                         

Une économie de mots, l'harmonie, le merveilleux sentiment de vacuité d'où surgit l’événement. Il nous faut apprendre et apprendre encore ce détachement, cette disponibilité à la présence.



*Haïku de Masaoka Shiki (1867-1902) Japon


Les 366 réels à prise rapide sont des exercices de style tels qu'en propose le recueil éponyme de Raymond Queneau. Écrire sur le vif en 100 mots

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