mardi 5 janvier 2016

Le plus petit des petits riens(4-5 janvier 2016)

exceptionnellement ce texte dépassera les cents mots et fera deux jours et deux cent mots.


A quoi se raccrocher ce matin, au plus petit des petits riens. La lumière du matin peut être. Me revient cette chanson de Ferré. "Des mots qui t'envahiraient comme la lumière." Les mots ne viennent pas, restent sur le bas coté, désolés, abandonnés sans vie. Est ce la fatigue, la mort, l'inquiétude, l'impossibilité de s'en remettre à la paix d'un dieu bienveillant. Un sentiment de solitude m'étreint et ce retour aux années de partage avec Marcel Légaut sur la solitude essentielle. Elle avait alors un sens poétique magnifique dans les montagnes du Diois. Aujourd'hui devant la réalité cruelle je ne sais plus me raccrocher au plus petit des petits riens, juste la force d'écouter «la vie matérielle de Marguerite Duras» et retrouver un rien qui a du sens. "Duras parle de la vie, de la mort, de l'amour, de la solitude, de la séparation d'avec les autres, du désir fou de pouvoir les atteindre par le biais de l'écriture. Un éternel ressassement de soi, une fatigue d'être, mais aussi un espoir d'en sortir. Un recueil de nouvelles où l'on passe du coq à l'âne, mais en fait un seul et long lamento, une psychanalyse à ciel ouvert. Une mise à nu."(Laure Adler)



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