mercredi 27 janvier 2016

Poésie en cent pieds

Poésie refuge ou cri. Poésie où es-tu, dans quels cieux, dans quelle ville. Tous les mots criblés de balles, avec tes poètes assassinés, tes mots vibrant de vie, de liberté. Poésie transfuge, hors la loi, migrante. Rases-tu les murs ou es-tu crucifiée sur les barbelés des frontières, sur les barricades des révoltes populaires dans les rues, ou jetés aux orties. Reviens Eluard nous crier « liberté » encore et encore sur tous les lieux que tu voudras, reviens Senghors secouer nos bras morts, remettre des ailes à nos pieds. Il s'éteint le bruit des poètes. Renaît-il chez les dessinateurs? Du bout de leur crayons ils lancent des cris de fureur ceux que nous n'avons pas le courage de crier.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire