mardi 2 février 2016

Coup




Tous les matins je prends mon déjeuner devant mon rectangle de verdure. Là s'élance mes collines sous une lumière laiteuse. Chaque fois, cela me fait un coup au cœur, un coup de bonheur. Ce bonheur me suffit. Cela pourrait être les collines d’Écosse ou d'Irlande, l'herbe verte du Wyoming. Il faudrait juste imaginer la mer derrière. Mais il y a seulement ce petit rectangle vert, où je pose les yeux le matin. Je reste alors en suspend dans le début du jour, frappé par le bonheur d'être, devant ce tableau qui ne part pas, qui m'appartient et qui durera toujours tant que durera la vie. Je n'ai jamais connu ça avant mais la longue attente n'était pas inutile. Un jour on vit ce qu'on a toujours voulu vivre et on ne le savait pas.

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